Ta parole

J’ai peu écrit ces derniers temps. En fait, je m’inquiétais un peu, et je ne savais pas l’écrire. Il y a 2 mois de cela, nous nous sommes rendus compte d’un problème d’élocution. Tu répétais le début des mots, quelques fois, puis souvent. Et puis tu parlais moins. De phrases, tu es passée à des mots, puis tu avais du mal à terminer les sons. Une « régression ». Le mot m’a fait peur. Je me suis inquiété pour toi. Je pourrai mettre cette phrase au présent de vérité générale, mais là, il est vrai que je me suis réellement inquiété. On imagine toujours le pire, que cela soit justifié ou non. A chaque fois que tu buttais sur des mots, j’avais envie de te prendre dans mes bras.
On se dit que tu passes la journée avec d’autres enfants plus petits, que ça a surement un rapport.
Alors on a pris rendez vous chez l’orthophoniste. Mais la situation a évolué en parallèle pour moi. La semaine un peu, et le week end surtout, on t’a parlé plus, plus doucement, avec plus d’amour, avec plus de patience, avec plus d’attention. Et j’ai l’impression que cela s’améliore, doucement. Le rendez vous avec l’orthophoniste nous a confirmé ce que l’on commençait à faire avec toi : se concentrer sur ce que tu as à dire, plus que sur la manière de le dire.
Peut être que tout ça disparaitra d’ici quelques mois, peut être pas. On verra.

Dans tous les cas, cela m’a permis de me rendre compte que je t’aime quoiqu’il en soit. que je t’aimerai quoiqu’il en soit.