Le petit pas de l’homme

Je l’entends depuis de longs mois : « il va bientôt marcher! » (aussi connu sous le nom de « il tient bien sur ses jambes! », « il a de la force! » ou autres « ça va aller vite! »). Alors nous, malgré tout, on te regarde évoluer, et on se dit que cela va arriver.
Je me le suis dit de février à mai. Tout s’est fait progressivement, et c’est le cas de le dire, un pas en a amené un autre.

Il y a d’abord eu le « stand alone ». Tu allais d’un endroit à un autre à 4 pattes, puis arrivé à destination, tu te mettais debout, en t’aidant d’un objet. Tu te lâchais certaines fois, et tenais tout seul, sans t’en rendre compte. Mais nous, on le voyais.

Puis à un moment, on voulait voir où tu en étais, alors un te tenait debout et l’autre t’attendait les bras ouverts quelques pas plus loin. Cela a vite fonctionné. Tu t’élançais, faisais 2 pas puis tu te laissais tomber comme un cascadeur dans les bras de l’autre. Cela semblait te plaire, tu recommençais, encore et encore. Mais malgré tout, quand il s’agissait de se déplacer au quotidien, tu préférais le 4 pattes.

Puis un jour, un déclic surement. Un vendredi soir, en allant te chercher à la crèche, ta nounou me dit que tu avais passé une bonne partie de la journée à marcher. Et effectivement, le soir même, et le week end tu as passé ton temps à te lever, te stabiliser, puis marcher quelques pas. Tu es tombé, un peu, mais réellement heureux de faire comme nous. Dès que tu te levais, tu avais un sourire immense.

Nous sommes mi-mai, tu as progressé de jour en jour et tu as maintenant pris la marche comme moyen de locomotion par défaut. Même dehors, même fatigué, tu la privilégies au 4 pattes. Tu es passé de bébé à petit garçon en fait. Pour toi avant tout, mais pour nous aussi. Le changement est immense.

Quand je repense à ces derniers mois, c’est vraiment ton sourire que je garde en tête. Ton sourire d’arriver à marcher, comme si toi aussi tu te rendais compte de ce que ce petit pas va provoquer chez toi.